Rome de correspondant
Sandro Donati, après avoir été entraîneur national du sprint et du demi-fond italien est devenu un spécialiste de la lutte antidopage. A ce titre, il collabore aussi avec l'association antimafia Libera. L'Agence mondiale antidopage (AMA), soucieuse d'explorer toutes les pistes dans sa croisade antidopage s'est également mise à son écoute. Observateur attentif des Jeux d'hiver, il n'est toujours pas convaincu par les moyens mis en oeuvre pour lutter contre le dopage.
Quelques suspicions et affaires de dopage ont terni les JO de Turin, quel bilan en tirer ?
Avant tout, les JO ont montré la faillite absolue du système de contrôle des urines. Sur l'ensemble des athlètes contrôlés, on a trouvé un seul cas positif. Cela signifie qu'il faut approfondir ces contrôles et les accompagner d'autres procédures. Quant aux contrôles de l'EPO, sur les skieurs de fond arrêtés en raison d'un taux d'hémoglobine trop élevé, aucun n'a été positif. Cela prouve que la méthode de recherche de l'EPO est encore très lacunaire. Quant au cas de l'équipe autrichienne, il appelle plusieurs constats. Tout d'abord que le CIO a dû admettre la faiblesse de ses méthodes de contrôle. Alors qu'il s'était opposé à l'application de la loi italienne, il a dû faire appel à sa magistrature. Cela prouve qu'il faut introduire des législations antidopage et améliorer les dispositions pour les pays qui ont déjà des normes en la matière. Au-delà, l'affaire ne signifie pas que le CIO a engagé une vérita