Mardi, les ventes aux enchères de l'hippodrome de Calder, à Miami, ont vécu une nouvelle bataille dans la guerre que se livrent le cheikh de Dubaï Mohammed al-Maktoum et les Irlandais du trust Coolmore pour la domination de la planète hippique (Libération du 3 octobre). Les deux camps voulaient que le même poulain inédit rejoigne leur armada. Pendant de longues minutes, le commissaire-priseur a navigué d'une partie à l'autre de la salle jusqu'à ce que son maillet sonne le coup final sur une enchère de 16 millions de dollars (13,3 millions d'euros). Record du monde explosé : la plus forte enchère dans ce type de ventes remontait à l'an dernier, lorsqu'un poulain avait été adjugé pour 5,2 millions de dollars (4,3 millions d'euros).
Puits de pétrole. Une fois n'est pas coutume, ce sont les Irlandais qui l'ont emporté. D'habitude, ils se contentent de faire monter les prix, comme s'ils voulaient savoir si le puits de pétrole de la famille Al-Maktoum est bien sans fond. D'habitude aussi, les Irlandais n'enchérissent sérieusement que sur les poulains dont le père leur appartient. Histoire de crier sur les toits des écuries : vous avez tout intérêt à venir consommer les saillies de nos étalons, puisque ce sont leurs rejetons qui sont vendus le plus cher en ventes publiques. Or le père du quadrupède à 16 millions de dollars n'a jamais fait partie du parc de Coolmore. Ni lui ni la mère du poulain ne sont d'ailleurs des reproducteurs de tout premier plan.
Pourquoi donc, subitement, le r