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Libération
Interview

«Un public, ça se conquiert»

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publié le 7 mars 2006 à 20h33

Tout a commencé en octobre quand le président du Paris-SG, Pierre Blayau, a refusé de prêter le parc des Princes à Max Guazzini, son homologue du Stade français, qui désirait y recevoir le Stade toulousain pour le compte du Top 14, le championnat de France de rugby. Guazzini s'est donc rabattu sur le Stade de France et, en deux matchs, il a attiré 160 000 spectateurs. Des inconditionnels du rugby mais aussi des curieux et des non-initiés. Tous unis dans une convivialité que chacun se plaît à souligner, à un moment où l'atmosphère empoisonnée des tribunes du football français est sous les feux de l'actualité.

Comment attire-t-on

80 000 spectateurs à un match du Top 14 ?

Honnêtement, je ne me l'explique pas. La première fois, contre Toulouse, j'avais très peur. Mais le public est venu. Cette fois-ci, contre Biarritz (Libération d'hier), j'avais tout aussi peur, et le public est revenu. C'est la preuve que dans la «grande région parisienne», il existe un vrai public pour le rugby. Qui sait se montrer connaisseur, n'insulte pas l'adversaire et est capable d'applaudir le jeu proposé.

Les animations spectaculaires jouent-elles un rôle déterminant ?

Un public, ça se conquiert. Il ne faut pas l'attendre devant la porte mais aller le chercher et essayer de parler le même langage que lui. Les drapeaux, les chants, le karaoké, les cracheurs de feu, les tambours du Bronx, les pom-pom girls, l'arrivée du ballon dans un char, le feu d'artifice, je crois que c'est ce qu'il attend. Ces éléments