De Radio Marcoussis à Ici Londres, les stations spécialisées d'ovalie sont, ce week-end, sur la même longueur d'ondes. Selon les témoignages des uns et des autres, il ressort en effet que le vainqueur de France-Angleterre aura pris une option déterminante quant à la victoire finale dans le Tournoi. Affirmation un rien outrecuidante (quatre nations : France, Angleterre, Ecosse, Irlande peuvent encore prétendre remporter le trophée), confirmant ainsi ce que beaucoup pressentent, à savoir que pour les deux poids lourds du rugby de l'hémisphère nord, ledit tournoi se résume, depuis quatre ou cinq ans, au seul affrontement franco-anglais ; ce qui expliquerait ainsi ces incompréhensibles défaillances «psychologiques» lors de matchs de moindre intérêt (cf. Murrayfield).
Impératif. En fait, à seize mois de la prochaine Coupe du monde, ce 96e match opposant la France et l'Angleterre dépasse le cadre du simple tournoi. L'encadrement du XV de France n'a cessé de le répéter depuis le début de la saison : le mondial se déroulant dans l'Hexagone, il est d'ores et déjà impératif d'y demeurer invincible, histoire d'accentuer la pression sur les visiteurs ambitieux. Objectif tenu pendant novembre, mais que des débuts houleux dans le Tournoi ont partiellement remis en question. Pour simplifier : le XV de France ne peut pas se permettre de perdre dimanche face à l'Angleterre, sous peine de traverser une période de turbulences plus ou moins longue, aux conséquences imprévisibles. Ce que résume p