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Interview

«Notre travail est de traquer les frottements»

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publié le 11 mars 2006 à 20h36

Bahreïn envoyé spécial

La cylindrée des moteurs de Formule 1 n'avait plus changé depuis 1995. Pour la saison 2006, qui s'ouvre ce week-end, deux changements d'importance interviennent dans le domaine de la motorisation afin de réduire le niveau de performance des monoplaces. Les moteurs passent de dix à huit cylindres et la cylindrée de 3 à 2,4 litres. Denis Chevrier, ingénieur motoriste et responsable d'exploitation de Renault F1, écurie championne du monde, fait le point.

Pourquoi la FIA a-t-elle opté pour une cylindrée de 2 400 cm3 et non pas de 2 500 cm3, plus répandue en série haut de gamme ?

Tout simplement pour garder la même cylindrée unitaire de 300 cm3. Avec cette solution, on a le même alésage, la même course de piston. Sinon, nous serions entrés dans un autre monde et aurions opéré un changement radical nécessitant de repenser chaque pièce du moteur. Ce qui aurait entraîné des dépenses importantes, alors que l'heure est aux économies. Nous aurions également eu besoin de temps.

Vous vous êtes contentés de retirer deux cylindres au moteur de l'an dernier...

Non, en aucun cas. On est partis d'une feuille blanche, même si certaines pièces sont identiques. Par exemple, il n'a pas été nécessaire de réinventer un alésage spécifique pour notre V8, surtout que nous avions l'expérience d'un V10 qui fonctionnait bien et dont on maîtrisait la combustion. Le travail a surtout porté sur le fait d'assembler les pistons ensemble qui ne fonctionnent pas de la même façon s'ils sont acc