France-Angleterre 31-6 (16-3)
France.
3 E. : Fritz (1e), Traille (67e), Dominici (79e) ;
2 T. : (1e, 79e) ;
4 B. : Yachvili (6e, 11e, 31e, 71e).
Angleterre.
2 B. : Hodgson (40e), Goode (43e).
L'image de l'Angleterre a pris un sacré coup derrière les oreilles, hier à Saint-Denis. L'équipe d'Andy Robinson s'est montrée atone et incolore comme jamais face à une équipe de France extrêmement vive et concentrée sur tous les types d'actions qu'elle a eu à mener ou à défendre. Cela donne un match ni parfait ni euphorique, mais cette large victoire permet à la France de pouvoir prétendre gagner le Tournoi lors de son prochain match au pays de Galles.
Echec patent. Aux trois essais, qui résument le style de l'actuelle équipe de France, les Anglais ont répondu en fin de première mi-temps et en début de deuxième par moins de dix minutes de tentatives vaines. Le peu de ballons portés en attaque glissaient en travers du terrain avant d'exploser à l'impact sur la défense bleue. On a rarement vu un entraîneur anglais admettre à ce point l'échec (patent) de son équipe. Les fières et blanches falaises de Douvres elles-mêmes en ont certainement perdu de leur superbe : «On a été nuls, abominables, il faut être honnête.» Et ce, dès le coup d'envoi, jusqu'à l'interception de Dominici pour l'essai qui allait achever le fil invisible d'un suspense auquel les spectateurs n'ont jamais accordé crédit. «On leur fait cadeau d'entrée de 7 points et, quand on a la balle, on tape et soit on ne trouve pas la touche