Il y a quinze jours, à l'issue du match France-Italie à Saint-Denis, Pierre Berbizier mettait l'accent sur la performance de l'ouvreur de la Squadra Azzurra (et de Perpignan) Ramiro Pez, qui, par la qualité de son jeu au pied, avait permis non seulement de maintenir les Bleus sous pression pendant 40 minutes mais surtout de mener au score (12-8) à la mi-temps. Samedi, pourtant, contre le pays de Galles à Cardiff, le successeur de Diego Dominguez a failli. Et les 14 points qu'il a abandonnés en route (trois pénalités, une transformation et un drop ratés) ont pesé lourd à l'arrivée. Car, sans la maladresse inhabituelle de leur buteur, les Italiens auraient réussi l'exploit de battre les Gallois en leur propre Millennium Stadium. L'endroit précis où, la saison précédente, ces derniers ont remporté le Grand Chelem contre l'Irlande, dans une liesse populaire indescriptible après vingt-sept ans de disette. Dans le même temps, désintégrée à Rome par la France, l'Italie se voyait offrir la cuiller de bois. C'est dire les progrès accomplis par l'équipe transalpine depuis que l'entraîneur français a succédé à John Kirwan.
Héroïsme. Car si l'Italie n'a pas battu le champion sortant (qui n'est pas au mieux, il est vrai), elle n'a pas non plus cédé face à lui. Et le 18-18 obtenu à Cardiff met ainsi un terme à une série de défaites équivalant au nombre des matchs qu'elle a disputés à l'extérieur, depuis son intégration dans le tournoi 2000.
Au coup de sifflet final, les joueurs de Marco Bor