L'OM et le PSG, concurrents sur la pelouse mais larrons en foire dans les vestiaires du foot business, ont tellement de points communs qu'on hésite avant d'en établir la liste. Commençons par le plus évident. Des deux affaires, celle de Marseille étant jugée aujourd'hui, celle de Paris étant toujours à l'instruction, émerge une énormité : tous sont mis en cause, dirigeants de clubs, sponsors, agents et autres intermédiaires, sauf les footballeurs, principaux bénéficiaires du système. L'affaire de l'OM, selon l'ordonnance de renvoi en correctionnelle, se résume pourtant aisément : «rémunérations occultes/indues versées aux joueurs» ; l'affaire du PSG, selon un rapport de synthèse de la police, est tout aussi limpide : «Le club a mis en place une chaîne de faux documents visant à masquer le prix réel d'acquisition et/ou de rémunération» des joueurs.
Surfacturations. A la base des dérives, l'aversion des footballeurs professionnels pour le moindre centime d'impôt ou de cotisation sociale. D'où la nécessité de mettre en place des rémunérations parallèles. La méthode la plus employée est la «surfacturation» des transferts : le club vendeur encaisse davantage qu'il ne devrait du club acheteur, à charge pour lui de rétrocéder le surplus au joueur net de tout prélèvement. Dans l'affaire de l'OM, nous avons le cas de Laurent Blanc, héros de la Coupe du monde : son transfert du FC Barcelone à l'Olympique de Marseille (en 1997) aurait été gonflé, selon l'accusation, de 2 à 2,5 million