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Libération

OM: quinze transferts devenus des affaires

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Quatorze prévenus, dont Courbis et Louis-Dreyfus, jugés pour des sommes perçues lors de cessions de joueurs.
publié le 13 mars 2006 à 20h36

Marseille de notre correspondant

Après y avoir investi 144,8 millions d'euros de son argent personnel ­ selon le chiffre fourni par l'OM vendredi ­, Robert Louis-Dreyfus (RLD) va-t-il être condamné pour abus de biens sociaux au préjudice du club dont il est l'unique actionnaire ? Cet exploit, qui dépasserait de loin ceux réalisés sur le terrain sportif par l'OM depuis qu'il l'a repris, en 1996, est une issue possible au procès qui débute ce matin devant le tribunal correctionnel de Marseille. Quatorze prévenus, dont RLD, l'ex-entraîneur de l'OM Rolland Courbis et des agents de joueurs, y comparaissent pour quinze transferts suspects, réalisés entre 1997 et 1999. L'origine de cette grande foire du foot remonte au 13 novembre 1998, quand le commissaire aux comptes de l'OM alerte le parquet de Marseille. Lors d'une engueulade au club, Courbis, qui se plaignait de la «modicité de [sa] rémunération», «avait reconnu avoir perçu des fonds sur le transfert de [Arthur] Moses», via «une rémunération occulte par l'intermédiaire des honoraires versés à certains agents». Courbis dira qu'on l'a mal compris. Mais la justice était lancée.

Courts-circuits. Première surprise : selon le réquisitoire, il n'y a «aucune structure organisée de recrutement» à l'OM à cette période. Le duo RLD-Courbis décide tout. Le coach dit qui il veut recruter et le boss, à l'époque président du club, donne généralement son accord par téléphone, car il est surtout occupé par sa fonction, à l'époque, de dirigeant d'