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Libération

«Des primes de départ ? Rien d'illégal»

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publié le 16 mars 2006 à 20h38

Marseille de notre correspondant

Au moins, devant la justice, l'OM n'envoie pas le club de CFA2. Et en face il y a aussi du beau monde au procès des transferts suspects. Le président Turbeaux, d'abord. Qui indique aux prévenus : «On vous secoue un peu, on voit ce qui tombe, et on fait le tri.» A Charles Camporro, ex-directeur sportif des Girondins de Bordeaux : «Comme il faut toujours un Aveyronnais, c'est vous...» Car qui mange des tripous finit ripoux ? On a aussi M. Robert, un supporteur qui, tout fier, enfile chaque matin sa belle écharpe de l'OM. Normal : il l'a payée 150 millions d'euros, son investissement dans le club. M. Robert, dit Louis-Dreyfus (RLD), a un avantage : un compte en Suisse, et c'est légal, il en a la nationalité. De là, il vire de l'argent pour que l'OM le dépense, puis vire ceux qui l'ont claqué avec son accord. C'est sa façon de gérer. Pour le reste, les contrats douteux, il ne sait rien. Soit il signe sans regarder. Soit, quand l'OM l'appelle, il est dans l'avion, ou «à Don Carlos [de Verdi] à Salzbourg».

Un winner. A force de mélanger foot et opéra, RLD va-t-il engager Placido Domingo comme libero et la Castafiore dans les buts ? RLD a l'habitude de régler les problèmes avec des chèques, pas dans les prétoires. Quand son entraîneur, M. Rolland, est viré, il lui demande combien il veut. «20 MF (millions de francs, ndlr)», dit Courbis. M. Robert paye, et ajoute même 600 000 francs. RLD n'a pas le bachot, mais il a fait Harvard, c'est un winner. La pr