Il y a deux ans, l'encadrement du XV de France l'avait surnommé «l'assistant d'Hansen, le gros avec les cheveux longs». Les Bleus venaient de s'imposer à Cardiff, 29 à 22, et, dans les couloirs du Millenium Stadium, Scott Johnson déambulait paisiblement, répétant à qui voulait bien l'entendre qu'il n'était guère impressionné. A croire qu'il pressentait déjà l'épisode suivant, à Saint-Denis, quand, fidèles à leur réputation d'inconstance chronique, les Bleus allaient perdre le Tournoi 2005 (et le grand chelem) à cause de dix minutes d'inattention en début de seconde mi-temps.
Epaulé. A l'époque, après avoir préalablement épaulé l'entraîneur néo-zélandais Graham Henry (24 heures seulement), puis Hansen, successeur de celui-ci, l'ancien ouvreur et capitaine de la sélection australienne des moins de 21 ans (qui a évolué à Toulon sous la direction de Daniel Herrero en 1983), était devenu assistant de Mike Ruddock. Un ex-flanker de Swansea promu international B en 1982, qui, dès sa nomination à la tête de l'équipe du pays de Galles, allait mener celle-ci à la conquête du grand chelem. Vingt-sept ans après celui acquis par les Diables rouges de JPR Williams et Gareth Edwards contre la France de Jean-Claude Skrela et Bernard Viviès.
Culte. Depuis, Ruddock a démissionné. En plein Tournoi. Contraint, dit-on, par une coalition regroupant la fédération et certains joueurs majeurs de l'équipe. Scott Johnson s'est donc retrouvé bombardé «entraîneur gallois par intérim». Pour la plus grande