Après une saison 2005 ratée, Jean Todt, directeur de la gestion sportive de la Scuderia Ferrari depuis le 1er juillet 1993, attend beaucoup de celle qui s'est ouverte il y a une semaine au Bahreïn. Egalement directeur général de la marque, il entame sa onzième année de collaboration avec Michael Schumacher, qu'il a engagé en 1996.
Quelle est l'atmosphère au sein de la Scuderia après une année blanche de résultats ?
L'atmosphère est toujours la même au début d'une saison. Il y a de la tension parce que tout le monde est motivé pour obtenir le meilleur résultat possible. La difficulté est de savoir où nous nous situons par rapport à la concurrence et dans quelle voie nous devons nous engager au niveau du développement par rapport à celle-ci. Et nous étions impatients de le savoir. Dans ce sens, les premières courses seront intéressantes.
La course du Bahreïn vous a éclairé ?
Dans cette première course, nous avions tout pour gagner (Michael Schumacher s'est classé deuxième à une seconde d'Alonso, ndlr). Il nous a simplement manqué un peu plus de réussite. Néanmoins, nous avons constaté que notre ensemble châssis- moteur-pneus a été compétitif du premier au dernier tour au cours de ce week-end. C'est fondamental pour le moral des troupes. Cela prouve aussi que nos partenaires techniques ont travaillé dans le bon sens pendant l'hiver. La course a confirmé qu'il y a quatre équipes capables de s'imposer et nous en faisons partie.
La calamiteuse saison 2005 semble paradoxalement avoir apporté à Michael Schumacher une certaine sérénité. Peut-être dans l'idée qu'il ne peut pas connaître pire ?
Non, non. Lui comme toute l'équipe, nous sommes très inquiets. On pourrait se dire : «Bon, qu'est-ce que c'est un titre de plus ou de moins ?» Ce n'est pas le cas. On est impliqué