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Libération

Un match de tous les diables

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publié le 18 mars 2006 à 20h40

On ne change pas une équipe qui gagne, prétendait-on à l'époque du rugby de papa. Depuis, le professionnalisme et son fléau majeur, le coaching, sont passés par là. Le rugby se jouant désormais à 22 plutôt qu'à 15. S'il apparaît toujours psychologiquement périlleux de bouleverser une équipe qui gagne (surtout avec la manière), rien ne s'oppose non plus vraiment à ce qu'on la modifie un tantinet. Ainsi, contre le pays de Galles à Cardiff (théâtre de la finale du Tournoi des six nations, à condition que dans le même temps l'Irlande ne pulvérise pas les Anglais), les 15 titulaires alignés, dimanche dernier, au coup d'envoi de France-Angleterre à Saint-Denis ne seront pas globalement reconduits. Exit en effet Olivier Magne, pourtant présenté comme l'un des sauveurs potentiels de la patrie rugbystique en danger au lendemain du regrettable faux pas de Murrayfield. Le populaire «Charly» se voyant remplacé par son collègue berjallien Julien Bonnaire, décalé vers l'aile de la troisième ligne (son poste en club), après avoir abandonné, au retour d'Ecosse, son couloir de la mêlée au troisième ligne centre de Biarritz Thomas Lièvremont.

«Olivier Magne n'a pas encore atteint son meilleur niveau», a déclaré le manager général Jo Maso, afin de justifier la décision du staff technique, réactualisant ensuite le discours servi la semaine précédente au moment d'expliquer la substitution Yachvili-Elissalde: «Son remplacement n'est pas une sanction pour autant... Le groupe se doit d'être non figé