Gardanne (Bouches-du-Rhône) envoyé spécial
«Gant du meilleur espoir», ça en jette. En janvier, Jean-Marc Monrose, 24 ans, a reçu du journal l'Equipe le trophée récompensant le boxeur pro le plus prometteur. Sur la photo officielle, il pose avec une brochette de champions, Jean-Marc Mormeck, Mahyar Monshipour et Myriam Lamare, autres lauréats de ces «Césars» de la boxe pro. Samedi dernier, Monshipour et Lamare mettaient leur titre en jeu à Levallois-Perret (Hauts-deSeine). People dans les travées et caméras de Canal + aux aguets. Monrose, lui, boxait aussi. Mais dans un gymnase de Gardanne, lors d'un gala de boxe local pour une bourse d'à peine un millier d'euros. Sans paillettes ni éclat. De quoi mesurer le chemin à parcourir. Monrose (1,75 m, 88 kg et «des coups qui font du bruit», dixit Louis Lavaly, son entraîneur marseillais) a battu par arrêt de l'arbitre à la troisième reprise Mircea Telecan (19 combats, 12 défaites), un Roumain que Lavaly est allé chercher en Allemagne dans le but d'aguerrir son poulain. Quelques heures avant la rencontre, chez le concessionnaire Volkswagen du coin où avait été organisée la pesée, Lavaly disait de Telecan : «Le Roumain, il est pas bon. Mais il est solide. Jean-Marc peut pas perdre. Mais il doit gagner avec la manière.» Mais il râlait après le combat. «Il a été mauvais. Jusqu'à présent, on a toujours été content ; là, c'était mauvais.»
«Bagarreur organisé». C'est que ce vieux briscard des rings est persuadé de tenir là «un boxeur de nive