Vendredi soir, à l'issue de la première étape du rallye de Catalogne (1), le Français Sébastien Loeb pointait en tête du classement de cette quatrième épreuve du championnat du monde. Il possédait une confortable avance sur ses équipiers de l'équipe Kronos, Daniel Sordo et Xevi Pons, eux aussi au volant d'une Citroën Xsara. Si, pour le champion du monde en titre, ce type de performance n'a rien d'anormal, c'est un peu moins courant pour les deux pilotes ibères. Le jeune Espagnol Daniel Sordo dispute d'ailleurs «son» rallye pour la première fois aux commandes d'une puissante WRC. A l'âge de 22 ans, le triple champion d'Espagne a aussi été sacré champion du monde dans la catégorie FIA junior la saison dernière au volant d'une petite Citroën C2. Il s'était déjà fait remarquer sur la terre mexicaine il y a trois semaines, mais c'est devant son public et sur une surface qu'il affectionne, l'asphalte, que l'on attendait le jeune espoir : «La conduite sur asphalte s'apparente au circuit, c'est une surface qui pardonne moins que la terre où on peut se permettre quelques petites erreurs. Même si je suis plus confiant sur goudron, car j'ai plus de "kilomètres au compteur", je prends plus de plaisir sur terre.»
Mentor. Avec un leader dans l'équipe de la dimension de Loeb, Dani Sordo sait qu'il peut se permettre d'apprendre avec sérénité. Mais courir à domicile ajoute toujours un peu de pression, comme le relève Carlos Sainz, champion du monde des rallyes 1990 et 1992, et qui joue le rôl