Quel avenir pour une affaire de dopage quand les analyses se révèlent négatives ? L'enquête judiciaire ouverte en juin 2005 dans le milieu hippique, avec incarcération de l'entraîneur Yann-Marie Porzier et du soigneur Bernard Sainz, en est là. Le résultat de l'expertise judiciaire sur trois chevaux suspects vient de tomber: «Absence de toxiques organiques, de stéroïdes anabolisants et de bêta-agonistes.»
Bref, aucun produit dopant n'a été décelé ni même aucun médicament. Les deux personnages mis en cause et récemment remis en liberté s'étonnent de la durée de l'analyse, les échantillons ayant été prélevés six mois plus tôt. «Aux Jeux olympiques ou au Tour de France, cela prend quarante-huit heures», peste Bernard Sainz, surnommé «Dr Mabuse», plusieurs fois mis en cause pour dopage dans le cyclisme mais jamais condamné à ce jour. Yann-Marie Porzier, lui, en veut particulièrement à France Galop, tutelle des courses (1), qui a tardé à communiquer le résultat de ses propres contrôles inopinés : dix-neuf chevaux de l'écurie de Porzier examinés entre janvier 2003 et avril 2005, tous négatifs. Selon les deux hommes, le retard dans la communication de ces expertises qui les blanchissent n'aurait eu d'autre objectif que de justifier leur détention provisoire doublée d'une interdiction de champs de courses.
Saisies. A les entendre, France Galop aurait voulu faire d'eux un exemple pour signifier son intention de laver plus blanc. «Il y a deux poids deux mesures», s'agace un proche de Por