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Libération

Le sommet du foot regarde les clubs payer

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Ligue et fédération avouent leur impuissance face aux malversations lors des transferts.
publié le 28 mars 2006 à 20h45

Au procès de l'OM, les autorités du football ont fait l'aveu de leur propre indigence. François Ponthieu, président de la Direction nationale de contrôle et de gestion (DNCG, censée contrôler les finances des clubs pros), entendu comme témoin : «La prime de départ, je n'en ai jamais entendu parler.» C'est pourtant un grand classique du foot business : les transferts sont artificiellement gonflés, la différence allant dans la poche du joueur ­ de préférence sur un compte bancaire à l'étranger ­ nette d'impôt et de charges sociales. Me Jean Appietto, avocat de la Ligue (LFP) et de la Fédération (FFF) de football, parties civiles : «Ce n'est pas avec nos moyens limités et ridicules que nous pourrons avancer sans le concours des tribunaux.» Seul l'inénarrable Frédéric Thiriez, président de la LFP, a tenté de donner le change : «Ce qui m'importe, c'est que cessent les dérives réelles ou supposées du passé.»

Rétrocommissions. La tartufferie de la tutelle du foot n'a jamais été aussi flagrante. Car pendant les affaires, on légifère. Il est question des agents de joueurs et de leurs plantureuses commissions (jusqu'à 10 % du montant des transferts), dont les dossiers de l'OM et du PSG démontrent qu'elles servent à l'occasion de véhicule pour reverser des rétrocommissions occultes. Un club n'a théoriquement pas besoin d'un agent car il dispose des compétences nécessaires pour négocier un contrat ­ à la différence d'un joueur, réputé neuneu en affaires.

Et pourtant, les clubs français in