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Libération

Biarritz joue au large

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publié le 1er avril 2006 à 20h48

Un an après, Jacques Delmas ­ coentraîneur très courtisé du Biarritz olympique qui vient de prolonger son contrat au Pays basque («Quand un club ambitieux vous offre les moyens de réussir, il est difficile d'aller voir ailleurs», commente-t-il) ­ s'en souvient encore avec émotion. Le 3 avril 2005, en quart de finale de la Coupe d'Europe, Biarritz terrassait la province irlandaise du Munster (19-10) à Anoeta, le stade de la Real Sociedad situé à San Sebastian, de l'autre côté de la Bidassoa. «Ce fut un moment extraordinaire», convient Jacques Delmas, évoquant pêle-mêle l'initiative farfelue de Serge Blanco, la grande fête populaire qui a suivi, rassemblant près de 32 000 spectateurs («dont 8 000 Irlandais») venus de tout le «grand Sud-Ouest», l'étonnement d'un public local bienveillant mais plus porté sur le ballon rond et donc habitué à accueillir «une autre clientèle», et la détermination affichée par les vainqueurs, au sortir des vestiaires, de franchir de nouveau la frontière dans les plus brefs délais.

Ce sera chose faite dimanche, puisque, en écartant au tour précédent les Saracens de Thomas Castaignède, le BO a gagné le droit de fouler de nouveau la pelouse d'Anoeta. Contre les Anglais de Sale, cette fois, équipe présentant la particularité de s'appuyer sur un solide contingent français (Sébastien Chabal en numéro 8, Sébastien Bruno au talonnage, Daniel Larrechea ­ l'ex-Bayonnais ­ à l'arrière) dont l'élément le plus déterminant restera d'ailleurs confiné au banc de tou