Menu
Libération
Interview

Vus d'en bas, les vertiges de la Ligue 1

Article réservé aux abonnés
publié le 1er avril 2006 à 20h48

Des mois que le Racing Club de Strasbourg, le FC Metz et l'AC Ajaccio évoluent sous la ligne de flottaison, aux trois dernières places (18e, 19e et 20e) qui vaudront une relégation en Ligue 2 en fin de saison. Le titre de champion de France 2006 semblant acquis à l'Olympique lyonnais, c'est là que ça se passe : Troyes (17e) n'avance plus depuis janvier, et Strasbourg mène la chasse. Stéphane Porato (Ajaccio), Yves Deroff (Strasbourg) et Hervé Tum (Metz) racontent le quotidien d'un joueur relégable : l'espoir, les matchs au couteau, les implications d'une descente en L2.

Symptômes.

Stéphane Porato : «Quand on s'est retrouvés sans gagner pendant 17 journées (entre la 6e et la 23e, ndlr), les gars n'osaient plus tenter grand-chose. Ils mettaient le frein. Aujourd'hui, on est au-delà. Les joueurs se disent: "Si on ne tente rien, on est morts", donc on en fait trop. Il importe plutôt de ne pas partir dans tous les sens.»

Yves Deroff : «On a longtemps cherché un joueur qui marquait. Depuis un mois, on l'a enfin trouvé : c'est Amara Diané. Donc, tout le monde fait très attention à lui. Quand il prend un tampon à l'entraînement, il y en a qui retiennent leur souffle. On sent que le mec est précieux. Le coach ne le lâche pas pendant le match.»

Hervé Tum : «On entend beaucoup parler de Troyes... A la fin des matchs, les dirigeants nous mettent au courant de leur résultat tout de suite.»

Solidarité.

S.P. : «Le week-end dernier, on perd (0-1) chez nous face à Metz sur un but de Nasser Ouadah,