Grand Prix d'Australie (Melbourne)
1. Fernando Alonso (Renault) en 1 h 34 min 27 s 870
2. Kimi Raikkonen (McLaren-Mercedes) à 1"829
3. Ralf Schumacher (Toyota) à 24"824
L'exclamation de la foule a presque couvert le bruit des moteurs. Quand son idole Mark Webber a garé sa Williams-Cosworth sur le bord de la piste pour s'en extraire rageusement, le public australien a compris qu'il lui faudrait encore attendre pour célébrer, sinon une victoire qui paraissait tout de même hypothétique, du moins un résultat probant pour son représentant. Après une vingtaine de tours dans le Grand Prix d'Australie, Mark Webber s'est retrouvé en tête de la course après avoir usé d'une stratégie parfaite. Profitant de l'arrêt au stand des leaders précédents (Button et Alonso), Webber s'est propulsé avec autorité sur le devant de la scène. Transcendé par l'enjeu et au volant d'une Williams-Cosworth étonnamment véloce malgré une importante charge d'essence (c'est le pilote lui-même qui l'affirmera après coup), l'Australien de 29 ans fait sensation. Mais c'est un problème de transmission qui met fin à sa démonstration. Alors qu'il vient de mettre pied à terre, Webber n'a pas un regard pour sa monoplace blessée. C'est à coup sûr le podium qui s'envole. Et ce ne sont pas les applaudissements nourris du public qui peuvent le consoler.
Podium. Webber garde en mémoire la folie qui avait enflammé l'Albert Park en 2002 lorsque, au volant d'une modeste Minardi et pour la première course en F1 de sa carrière, il a