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Libération

Villarreal, une trajectoire irréelle

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publié le 3 avril 2006 à 20h49

Vila-Real envoyé spécial

Un bon millier de supporters, le sous-préfet, le maire accompagné de plus de la moitié des élus municipaux, le gratin des entrepreneurs de la région : la semaine dernière, lors du match aller contre l'Inter Milan, dans les gradins du Giuseppe Meazza, on recensait toutes les forces vives et les notables de Vila-Real (1) qui, pour rien au monde, n'auraient manqué ce rendez-vous historique. L'équipe d'une bourgade de 48 500 habitants de la côte valencienne contre l'un des clubs les plus prestigieux d'Europe. «Je me pince encore pour le croire», confie Manuel Vilanova, le maire. Emu, il raconte aussi, avec force détails, son «passage inoubliable» dans la tribune présidentielle d'Old Trafford, le stade du Manchester United, adversaire du Villarreal en poule qualificative de la Ligue de champions. «Jamais de ma vie, je n'aurais imaginé que Bobby Charlton et Alex Ferguson viendraient me saluer avec déférence», ajoute-t-il, un large sourire aux lèvres.

«Hystérie collective». A une dizaine de kilomètres du bord de mer, coincé entre des champs d'orangers et des rocades d'autoroute, la localité de Vila-Real vit sur un petit nuage. Sur d'innombrables balcons d'édifices en brique, par ailleurs plutôt vilains, flottent au vent des drapeaux jaunes du club. «Il y a un air de fête partout», dit Alberto, qui tient une des 25 peñas (clubs de supporters) de la bourgade. Un esprit de fête qui, en cas de qualification demain soir contre l'Inter à domicile, risque de se tran