Sébastien Loeb ne se fait pas d'illusion. Il sait qu'il ne renouvellera pas ce week-end l'exploit qu'il avait réalisé l'automne dernier lorsqu'il avait signé le meilleur chrono dans toutes les spéciales du Tour de Corse. Une grande première à ce niveau.
Ce rallye de France, cinquième épreuve du championnat du monde et cinquantième Tour de Corse, désormais programmé au printemps, offre quasiment le même parcours, à dix kilomètres près. Les données sportives, elles, ont quelque peu changé depuis cinq mois. Loeb et son équipier, Daniel Elena, les champions du monde en titre, ont été contraints de trouver refuge dans une structure semi-privée, l'équipe officielle Citroën ayant décidé de faire une pause dans son programme mondial. Et comme la maison soeur (ou cousine) Peugeot s'est retirée de la compétition, Marcus Gronholm, l'un des plus redoutables adversaires du Français, a trouvé refuge chez Ford.
Si Loeb n'est pas trop dépaysé, étant resté dans le cockpit d'une Xsara, Gronholm ne semble pas avoir perdu au change non plus. Avec une machine qui semble efficace sur tous les terrains et, surtout, des pneumatiques identiques à ceux de la Xsara des BF Goodrich (Groupe Michelin) , le Finlandais, qui se morfondait ces dernières saisons au volant de sa 307, a retrouvé tout son tonus. Au point de l'avoir emporté au Monte-Carlo et en Suède, ne s'inclinant qu'en Catalogne et au Mexique. Et ce n'est que grâce à une plus grande régularité que le champion du monde en titre pointe en tête