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Libération
Interview

«De véritables ""cap-horniers"" du bitume»

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par Karen BASTIEN
publié le 8 avril 2006 à 20h53

Le 2 novembre 2005, le marathon de Paris (1) devait se résoudre à refuser des participants pour l'épreuve du 9 avril 2006. Le quota de 35 000 coureurs avait été atteint en un temps record : deux mois seulement après l'ouverture des inscriptions. Joël Lainé, directeur du marathon de Paris depuis 1989, fait le point sur les pistes d'avenir d'une des plus grandes courses au monde.

Comment expliquez-vous la folie suscitée cette année par la course ?

La clôture des inscriptions se fait effectivement de plus en plus tôt. Pour le marathon 2005, on avait clôturé trois mois avant la course. Pour l'édition 2006, cinq mois avant. Deux effets se sont conjugués. Bien sûr, le trentième anniversaire, qui a été marqué par un plus grand nombre d'inscriptions de Français et de façon plus rapide que d'habitude. Ils ne voulaient pas manquer cet événement. Mais aussi, l'engouement général pour le running, et cette course mythique en particulier.

Va-t-on vers un système de quota d'inscriptions par pays comme l'ont mis en place les marathons américains ?

Nous n'en sommes pas au niveau de New York qui contingente en effet en fonction des nationalités. A Paris, c'est «premier inscrit, premier servi». Mais si les quotas devaient un jour être mis en place, nous essaierions de garder l'équilibre de 20 à 25 % d'étrangers et 80 à 75 % de Français.

Quelles peuvent être les lignes de développement d'un marathon qui ne peut accueillir plus de coureurs ?

Il est vrai que, pour des raisons de sécurité et de confort