Pau envoyé spécial
Le grand Marat Safin est de retour et c'est plutôt une bonne nouvelle pour le tennis mondial. Un peu moins bonne pour les joueurs français. Richard Gasquet peut en témoigner après avoir concédé le premier point en match d'ouverture du quart de finale de Coupe Davis, qui oppose la France à la Russie à Pau. Vendredi, Gasquet a été la première victime du Russe équipé d'un genou gauche tout neuf et d'un moral du même métal. Après plus de six mois passés loin des courts pour se soigner et profiter de la vie, Safin apparaît à la 50e place mondiale. Face au numéro un hexagonal, il valait dix fois mieux, selon l'avis unanime du clan français. Gasquet en tête, qui affirme avoir fait son maximum. En vain. «C'était du grand Safin et il a été monstrueux au service (65 % de premiers services, 33 aces et 82 % de points gagnés sur son premier service la plupart à plus de 210 km/h). Mais ses coups de fond de court sont aussi terribles, comme ses retours.» Un joueur complet, en quelque sorte, que le Français n'a jamais été en mesure de faire douter.
Imprévisible. Il en a pourtant entrevu l'espoir après un quatrième set acharné et un jeu décisif de haute volée finalement remporté (7-1) par le Français. A ce moment-là, les 7 000 spectateurs du Palais des sports palois gardent l'espoir. Surtout avec un Safin que l'on sait fantasque et imprévisible. Lui se savait trop fort pour paniquer. «Ce tie-break, je sais pourquoi je l'ai perdu. Outre l'excellent niveau de jeu de Gasquet du