Pau envoyé spécial
Est-ce qu'un deuxième Dmitry Tursunov se cachait dans un recoin du palais des sports de Pau ? Un clone de celui qui avait joué et perdu samedi un double (inédit côté russe) en compagnie de Mikhaïl Youzhny, mais dont on aurait encore amélioré la qualité du service pendant la nuit et auquel on aurait fait réviser la hauteur du filet et les dimensions de court au millimètre près ? C'est ce joueur encore peu connu (il pointait tout de même à la 34e place de l'ATP lundi dernier) qui fut désigné hier par le capitaine russe, l'impassible Shamil Tarpischev, pour affronter le numéro 1 français Richard Gasquet. Après une rude bataille de plus de trois heures trente, c'est ce grand blond de 1,85 m débordant d'énergie, doté d'un service foudroyant dont on ne donnait pas cher avant la rencontre qui a offert le point de la victoire à la Russie au bout de cinq sets éprouvants pour les nerfs des 7 000 spectateurs qui garnissaient l'habituelle salle de jeu de l'Elan Béarnais. Tursunov s'est imposé un peu à la manière de Youzhny à Bercy en 2002, qui avait enterré les espoirs de la France dans un cinquième set décisif : ce jour-là, le Russe venu de nulle part avait mis en pièces le moral de Paul-Henri Mathieu après avoir été mené deux sets à zéro.
Rage. Hier, Dmitry Tursunov n'a jamais été dans une position aussi désespérée. Tout juste aurait-il pu trembler lorsqu'il s'est retrouvé, au milieu du cinquième set, à devoir repousser une balle de break qui aurait pu relancer Ga