La Transat AG2R est l'unique transatlantique en double à armes égales, puisque le bateau est imposé, un Figaro 2, monocoque de dix mètres du chantier Bénéteau. Depuis 1992, la machine est bien rodée. Tous les deux ans, elle attire des couples de marins de tous horizons et de tous niveaux puisque les amateurs, qui viennent réaliser leur rêve, vont mouiller leurs cirés aux côtés (le plus longtemps possible) des meilleurs professionnels de la course au large. En atteste la présence des Jourdain, Riou, De Broc et consorts.
Pour cette 8e édition, il y a du nouveau. Si les montures restent les mêmes, le parcours change. A commencer par la ville de départ. Les 28 duos se sont élancés de Concarneau en Finistère sud. Auparavant, Lorient donnait le coup de canon aux dévoreurs de milles.
Autre nouveauté, le trajet se fait d'une traite. Le cap est maintenu sur l'archipel de Madère mais pas d'escale cette fois, juste une «porte» à passer devant Porto-Santo. Sportivement, les marins contestaient l'arrêt obligatoire dans l'archipel car le départ de la deuxième étape était «au temps» : les coureurs repartaient successivement les uns après les autres en fonction de leur temps d'arrivée à Madère. Le couple vainqueur de la première étape était pénalisé car il devait repartir en premier, le matin dans une très faible brise, les suivants partant dans l'après midi avec un vent établi. Après Madère, ce seront les longs surfs dans les alizés et la plongée vers les Caraïbes. «Nous sommes seulement à 8