Roubaix envoyé spécial
Hier, jour des Rameaux et du gigot flageolet, la victoire est revenue au garde suisse Fabian Cancellara, 25 ans, de l'équipe danoise CSC dans la 104e édition de Paris-Roubaix. «J'ai fait la démonstration que j'étais le meilleur», a dit ce remarquable coureur de contre la montre.
Abdiqué. Cancellara est arrivé seul sur le vélodrome de Roubaix avec près de 50 secondes d'avance sur trois hommes qui roulaient derrière plein pétrole : Gusev, Hoste (Discovery Channel) et Van Petegem (Davitamon-Lotto). Un Russe et deux Flamands. Ces trois hommes, tout à leur chasse, franchissaient alors le passage à niveau de Hem, à 8 km de l'arrivée, qui venait de s'abaisser. Le champion du monde Tom Boonen (Quick Step), lâché à la pédale dans le Carrefour de l'Arbre, avait déjà abdiqué. Devant le convoi, Boonen posa pied à terre. Patrick Lefévère, son directeur sportif, très sport, expliquant que, «de toute façon, cela n'aurait rien changé au résultat».
Fabian Cancellara, qui sortait alors en tête du Carrefour de l'Arbre avec plus de 25 secondes d'avance, filait à toute berzingue (42,240 km de moyenne) vers le vélodrome, victoire acquise. La première pour la Suisse depuis le succès d'Henri Suter en 1923. On se dirigeait donc vers une cérémonie empreinte d'une légitime émotion vu que c'était le dernier Paris-Roubaix que dirigeait Jean-Marie Leblanc qui prendra sa retraite à la fin du Tour de France. Mais le vélo est un sport qui réserve de considérables surprises puisque les co