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Libération

Une flotte exemplaire de la coopération Nord-Sud

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par Tristan COLOMA
publié le 10 avril 2006 à 20h53

Concarneau envoyé spécial

Un vieux cliché veut que marins méditerranéens et bretons ne fassent pas bon ménage. Cette année encore sur la Transat AG2R partie hier de Concarneau, un certain Kito de Pavant, créateur du centre d'entraînement de figaristes de la Grande-Motte et compétiteur, tentera de jouer les trublions face aux disciples de Christian Le Pape, coach du Pôle Finistère Course au Large. Pour autant, la traditionnelle confrontation Nord-Sud n'a pas lieu d'être à leurs yeux. La compétition les a rassemblés. Kito de Pavant, skipper du Groupe Bel, avoue que «même s'ils sont vingt-cinq et qu'on est les seuls, avec mon équipier, à courir cette régate pour le compte du centre de la Grande-Motte, on ne ressent pas de rivalité entre les nordistes et les sudistes. Ce qui est sûr, c'est qu'on ne travaille pas de la même façon que les Finistériens, donc quand on est devant, ça réveille tout le monde».

Lauriers. Cette vision est partagée par nombre de Finistériens, tel Jérémie Beyou, victorieux de la dernière solitaire du Figaro : «Le fait que Kito ait remporté la solitaire en 2002 nous évite de nous endormir sur nos lauriers. On évalue nos méthodes par rapport aux leurs et ça nous permet à tous de progresser.» Vincent Riou, son équipier sur Deltadore, raisonne, lui, à l'affectif. On sent dans l'analyse de ce Breton pure souche toute l'attache qu'il a pour son «pays». «On est tous un peu pareils. On espère vivre et travailler près de notre lieu d'origine. Rien que pour ça, le cen