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Libération
Interview

«Ce système tue la vie sur un court de tennis»

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publié le 11 avril 2006 à 20h53

Grosjean est pour, Safin s'est dit contre, et le capitaine de l'équipe française de Coupe Davis, Guy Forget, appelle à son utilisation au plus vite. De quoi s'agit-il au juste ? De l'assistance vidéo à l'arbitrage, le gadget dont on parle en ce moment sur le circuit du tennis mondial. Le système (Hawk-Eye, littéralement «oeil de faucon») a été utilisé pour la première fois lors du Masters series de Miami, à Key Biscayne, il y a dix jours, avant une grande première en grand chelem lors du prochain US Open. Les joueurs et joueuses bénéficient de deux recours (il faut dire «challenges») à l'assistance vidéo par set, plus un par tie-break. Si la contestation est confirmée par la machine (qui reproduit la trajectoire de la balle en image de synthèse et la diffuse sur deux grands écrans placés sur le court), le joueur conserve son capital de deux challenges. En revanche, chaque contestation infirmée par l'oeil du faucon supprime une chance. Durant le tournoi floridien, les hommes ont contesté 84 fois et ont eu raison de le faire à 32 reprises. Les femmes 77 fois pour 21 corrections en leur faveur. A ce petit jeu, la palme du manque de jugeote revient à Tim Henman, qui a réussi l'exploit de se planter six fois de suite en un seul match. Palme de l'arbitrage pour Cédric Mourier, arbitre international français présent à Miami : sept fois contesté, sept fois soutenu par la machine. De retour de Floride, où le superviseur du tournoi avait donné des consignes de silence absolu sur ce su