Depuis quatre ans que Vivendi attendait cela, Jean-Bernard Levy, président du directoire du groupe, a dû déboucher le champagne hier. Canal + a enfin vendu le PSG. La chaîne cryptée, filiale de Vivendi, a officialisé hier matin la cession du club à un trio de purs financiers emmené par Colony Capital, un fonds d'investissement américain. Le projet de reprise de Luc Dayan et de ses investisseurs qataris ayant été envoyé par le fond, le tour de table sera complété par la banque d'affaires Morgan Stanley et Walter Butler, patron du fonds français éponyme. Les trois investisseurs rachètent 100 % du club pour 41 millions d'euros, mais entendent rapidement céder 40 % du total à d'autres acteurs (encore inconnus). Cette augmentation du capital devrait intervenir «dans les prochains mois» et permettre d'injecter du cash pour commencer à bâtir le projet sportif. Histoire de mettre un peu d'amour (du maillot) dans ce monde de brutes de la finance, c'est Alain Cayzac, «historique» du club, président de l'association du PSG (détentrice de la marque PSG), qui a été choisi pour présider le club.
Elégance. Pour ce dernier, qui prendra une petite participation au capital, c'est un avènement. Cayzac, 64 ans, avait échoué récemment à reprendre le PSG aux côtés de Francis Graille. Selon un cadre du club, il a été approché pour «apporter une crédibilité sportive et sa connaissance de la maison». Un rôle de garant de la «culture du club» dont il s'est élégamment acquitté, hier. Son premier mot a