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Libération

Les étudiants font du raffut

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publié le 14 avril 2006 à 20h56

Beauvais envoyée spéciale

«Avec mon club de Elne-fédérale 3, je joue troisième ligne, explique Romain, étudiant en Staps, 24 ans, dont 14 de rugby, mais, pour ce tournoi, mon équipe universitaire de Perpignan avait déjà trop de troisième ligne, il manquait un 10, je me suis mis à l'ouverture, pour dépanner.» Du coaching inédit qui revient à remplacer Nicolas Laharrague par Bernard Goutta. C'est le rugby à la sauce universitaire, l'ovale pratiqué avec un esprit d'étudiant. Soit une énorme envie de se bouger... dans un short aux poches trouées. Ça relève parfois du miracle de Lourdes, et toutes les équipes présentes au tournoi européen des Ovalies ­ organisé par l'Isab (Institut supérieur d'agriculture de Beauvais) le week-end dernier ­ n'étaient pas également touchées par la grâce.

Premier problème, trouver un terrain... praticable, avec grand luxe : des perches aux extrémités. L'équipe de l'université de Catalogne s'entraînant à Perpignan, pas la peine d'appeler les renseignements pour trouver un lieu où s'essuyer les crampons. L'équipe de l'école supérieure des géomètres topographes du Mans a la chance de pouvoir utiliser le gazon de l'équipe civile de Pontlieu, «après avoir retiré les petits cailloux du terrain», indique Philippe, trois-quarts centre. «Nous nous entraînons sur la vulgaire pelouse d'un restaurant. Avec les taupes», décrit Louis, 20 ans, étudiant en deuxième année de médecine à la faculté de Garches, deuxième ligne du Porc (Paris olympique Rugby Club), équipe