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Portrait

Cristobal Huet, un bon en cage

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publié le 20 avril 2006 à 20h59

En l'espace d'une demi-saison, Cristobal Huet est devenu l'homme providentiel des Canadiens de Montréal. L'équipe la plus titrée de la NHL, le championnat nord-américain de hockey, s'est qualifiée mardi pour les play-off, la phase finale.

Un succès qu'elle doit au style sobre et efficace du Français. Huet affiche le meilleur pourcentage d'efficacité du championnat (93 %), ce qui le place au deuxième rang pour les «blanchissages» (7 matchs sans encaisser de buts). Les 21 000 spectateurs du centre Bell de Montréal, qui scandent son nom, lui en sont gré. Le Grenoblois, 30 ans, les entend même entonner parfois «sa» Marseillaise. Treize ans après sa dernière coupe Stanley, grâce à Cristobal Huet, le Canadien se remet à espérer.

Grève générale. Formé à Grenoble puis de passage à Lugano (Suisse), Cristobal Huet est engagé en 2002 par les LA Kings (Etats-Unis) comme second gardien. En 2004, il est échangé contre le Québécois Mathieu Garon et se retrouve à Montréal pour suppléer une vedette, que l'on croyait congelée dans ses buts, José Théodore. Mais à peine atterri, une grève générale stoppe la compétition et les pros regagnent l'Europe en attendant la reprise des négociations. Huet se glisse alors dans les cages de Mannheim (Allemagne) où il se blesse au genou gauche. En 2005, il rechausse les patins en équipe réserve. Peu après, alors que les Canadiens chutent dans le classement après un début flatteur, José Théodore accumule les mauvais matchs. Bob Gainey, le manager général des C