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Libération

Philippe Bidabé, centre nerveux du BO

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publié le 22 avril 2006 à 21h00

C'était il y a deux ans, en Coupe d'Europe, déjà. Contre Northampton, ou Leicester peut-être, à Aguilera. Au moment de récupérer un ballon anodin, l'ailier droit biarrot commit une incroyable faute de mains. Du genre à provoquer instantanément les quolibets, voire les sifflets des spectateurs ­ comme c'est hélas de plus en plus souvent le cas dans le rugby professionnel. Pourtant, dans les gradins, personne alors ne moufta. A peine une grosse voix s'éleva-t-elle de sous un béret cabossé pour bougonner un énigmatique : «Ma parole, Bidouille cafouille.»

«Bidouille», surnom qui remonte, croit-on, à l'époque insouciante du sport-études, c'est Philippe Bidabé, 28 ans, dont douze passés sous le maillot du club. Un judoka raté, pur Basque, un... Bayonnais. «On me chambre un peu à cause de ça, parfois, avoue-t-il, c'est vrai que je suis né à Bayonne et que j'ai fait ma scolarité là-bas. Mais au moment de choisir un club, c'est Biarritz qui l'a emporté. Peut-être à cause de ses couleurs, rouge et blanc, celles de Cambo, aussi, où j'ai débuté. Je me rappelle qu'en 1992, année qui a vu le BO aller en finale, il y a eu un Bayonne-Biarritz en quarts. Mes copains étaient pour Bayonne, et moi, je soutenais déjà Biarritz.»

Dynastie.

Petit-fils d'André, ancien champion de France de joko garbi («Au Pays basque, on joue à la pelote ou au rugby, souvent aux deux»), fils de Pierre, ex-centre de Tyrosse, Philippe est le plus prestigieux fleuron de la dynastie Bidabé. Deux fois sélectionné en France