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Libération
Interview

Tête en retrait

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publié le 22 avril 2006 à 21h00

Nice envoyé spécial

Vingt-huit ans après une finale perdue face à Nancy (Coupe de France), Nice retrouve les Lorrains (samedi à 20 h 45 sur France 3) en finale de la Coupe de la Ligue. Pendant ce temps, où va le foot pro ? L'entraîneur de l'OGC Nice, Frédéric Antonetti, 44 ans, ex-coach de Bastia, d'Osaka (Japon) et de Saint-Etienne, a son idée.

La France a le championnat le moins efficace d'Europe. Le foot français est-il vraiment chiant ?

La mondialisation du foot nous nivelle un peu par le bas, mais la différence entre 1,9 but par match et 2,1, c'est quoi ? On se fait piller les meilleurs nationaux depuis plus d'une décennie. Avant, on pouvait aller piocher des joueurs dans le vivier est-européen, africain ou sud-américain. On n'en a plus les moyens. Alors on s'oriente vers les pays du Golfe, le Maghreb ou l'Asie. Vous allez me dire : le Brésil, c'est pareil, pompé de son élite. Mais le vivier n'est pas le même. Et nous, malgré tout ça, on s'en sort, grâce à notre formation.

Les clubs, d'accord, mais le public veut du spectacle.

Mais on vit avec les fantasmes des résumés télé, le dimanche soir. Bien sûr, il y a les grands duels : Barça-Real, Juve-Milan, Liverpool-Manchester ou Boca Juniors-River Plate. Ou la Ligue des champions. Mais les Málaga-Alaves, les Sunderland-Portsmouth, les Sienne-Chievo Vérone, ça, on n'en parle pas. Ça rame, ça joue dans les airs, ça n'avance pas. Y a plus d'homogénéité dans le foot français. Mais on passe notre temps à se lamenter, à penser qu'aill