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Libération

Biarritz, ticket gagnant pour Cardiff

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publié le 24 avril 2006 à 21h01

Biarritz-Bath 18-9 (9-6)

Biarritz : 5 B, Yachvili (4e, 15e, 21e, 43e, 78e) ; 1 D, Traille (46e).

Bath : 3 B, Malone (18e, 23e, 62e).

A l'heure où l'on ne parle plus que de professionnalisme ­ et des petits arrangements entre amis que celui-ci nécessite si l'on aspire à figurer honorablement au palmarès de la prochaine Coupe du monde, censée se conclure en apothéose à Saint-Denis ­, le rugby français, en l'espace d'une semaine, a renoué avec des valeurs d'antan que l'on croyait surannées et que pourrait parfaitement illustrer une formule pittoresque du genre «vaillance, arpions et bourre-pifs». Si l'on décortique le déroulement des deux incontestables sommets rugbystiques représentés par le «Choc des deux Stades» (Toulouse-Paris) de la semaine dernière et le Biarritz-Bath de samedi, on ne peut que relever leurs nombreux points communs : cadenassage défensif, absence d'essai, points marqués uniquement au pied, vilains gestes, recrudescence d'échauffourées destinées, nous assurent leurs protagonistes, à réchauffer l'atmosphère. Ce que, dans le jargon ovale, on appelle «des différends ponctuels propres au rugby ­ sport de contact par excellence ­, réglés entre hommes, comme il se doit». Pas sûr que le deuxième ligne international de Bath, Danny Grewcock, qui n'est pourtant pas du genre à passer son tour quand il s'agit de dégoupiller (pour preuve son énième carton jaune récolté ce week-end), soit d'accord avec cette définition après la fourchette qu'il s'est reçue à Anoeta (le talo