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Libération

Match politico-sportif autour du Racing Club de France

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publié le 27 avril 2006 à 21h03

Castagne dans les vestiaires du sport de haut niveau. A main droite, un conglomérat de papis. A main gauche, un encore jeune héritier. Des aristos contre un capitalo, le vénérable Racing Club de France (RCF) versus Arnaud Lagardère. C'est ce match sportif économique et politique que Bertrand Delanoë va devoir arbitrer d'ici à début juillet. Mardi, le maire socialiste de Paris a reçu les projets de quatre candidats (le RCF, Lagardère, Forest Hill et Country Club) désireux d'obtenir la concession de la Croix Catelan, une enclave exceptionnelle de 6,5 hectares dans le bois de Boulogne, à Paris. Parmi eux : deux favoris, donc. Depuis 1886, la mairie de Paris a accordé la gestion de l'ancienne clairière au très huppé RCF (1).

Concurrence. Jusqu'au 13 janvier, il n'était pas question de mise en concurrence, d'appel d'offres. Mais simplement d'une reconduction tacite de la concession. Sur proposition de deux élus (un UMP et un socialiste), Delanoë en a décidé autrement. Ce qui fait tousser Xavier de La Courtie, président du RCF depuis prés de 13 ans. «Cette mise en concurrence nous a surpris, reconnaît-il. Il est d'usage de renouveler gré à gré les concessionnaires. Mais nous sommes sportifs. Nous ne sommes pas là pour participer à la compétition. Mais pour la gagner. J'espère simplement que les règles du jeu seront respectées.» Il en doute. Terriblement même. Au point de confier à l'Equipe, ses soupçons de «renvoi d'ascenseur» entre Delanoë et Lagardère, partenaires lors de la cand