Le préfet de la région Paca, Christian Frémont, veut y croire : davantage qu'un remake de la bataille de la Marne ou du choc frontal d'Austerlitz, la finale de Coupe PSG-OM, première du genre et première à être disputée au Stade de France, «sera peut-être le début d'une reconquête de la civilisation». Les responsables de la sécurité de cette rencontre, classée «à très haut risque», n'ont pourtant pas misé sur la fraternité et le fair-play des supporteurs des deux clubs, malgré les assauts d'amabilité auxquels se livrent, depuis une semaine, leurs présidents, Pape Diouf et Pierre Blayau (lire page précédente).
Papouilles. Plutôt sur une débauche de moyens sécuritaires, jamais constatée lors d'une rencontre sportive en France. «L'environnement institutionnel est à l'appel au calme, explique-t-on Place Beauvau. Mais nous connaissons trop les supporteurs à risque pour savoir qu'ils sont complètement hermétiques à toute logique...»
Le record de 2 000 policiers, déjà atteint dans le passé pour un PSG-OM disputé au parc des Princes, est largement explosé. Pour la seule Seine-Saint-Denis, pas moins de 2 700 policiers seront postés dans le Stade de France et alentour. Des magistrats du parquet de Bobigny officieront au sein même de l'enceinte pour assurer les «présentations immédiates» d'éventuels fauteurs de troubles. Plus d'une centaine d'interdictions de stade administratives et judiciaires ont déjà été prononcées ces derniers jours afin d'éloigner certains supporteurs. L'alcool ser