Adversaires sur le pré mais partenaires de business, le PSG et l'OM vont peut-être se retrouver accusés de concert, côte à côte dans les prétoires, à l'occasion d'enquêtes sur des transferts douteux. Car à Paris, le juge Renaud Van Ruymbeke s'intéresse au cas de Peter Luccin, joueur transféré de l'OM au PSG en juillet 2000, pour 90 millions de francs, commissions aux agents incluses. Patricia Pighini, d'abord, à qui le PSG a versé 5,2 millions de francs ; ensuite, Gilbert Sau et Stéphane Courbis fils de Rolland, ayant épousé cette noble profession qui ont reçu 7 millions de l'OM.
Interrogé par les enquêteurs, Pierre Frelot, ancien directeur financier du club parisien, qui a depuis repris l'écurie de joueurs de Pape Diouf, devenu manager de l'OM, avance une explication : «Il s'agit d'une salade marseillaise. Le joueur nous avait d'abord été présenté par Sau et Courbis, mais c'est Pighini qui a réalisé le transfert. Nous n'étions pas au courant que l'OM les rétribuait.» A la même époque, Stéphane Dalmat est également transféré du Vélodrome vers la capitale. Cette fois, c'est un seul et même agent, Stéphane Canard, qui aurait reçu des commissions des deux côtés : 3,5 millions francs de l'OM ; 4,8 du PSG. Réponse benoîte de Frelot : «Nous n'étions pas au courant, mais nous sommes bien en présence d'une double commission.»
Au ballon. Ce n'est pas un cas isolé. Un an plus tôt, les deux clubs réputés ennemis avaient troqué Kaba Diawara et Jérôme Leroy. Sur le contrat signé entre