Ceci était un exercice militaire. En 1943, quand les militaires suisses inventent la Patrouille des glaciers, il s'agit de vérifier une chose très simple : les piou-piou helvètes sont-ils capables de défendre leur pays d'une éventuelle invasion par les Alpes ? A l'époque, la première équipe qui remporte l'épreuve met plus de huit heures pour accomplir le parcours entre Zermatt et Verbier. Plus de 100 kilomètres et 3 900 mètres de dénivelé. En 1949, une équipe fait une chute mortelle, et l'épreuve est interdite pendant trente ans, avant de reprendre en 1984. Cette année, 3 759 participants, hommes, femmes, civils ou militaires, ont été retenus. La course part dans la nuit de vendredi à samedi et dure sept heures pour les plus rapides. Les derniers, s'ils veulent être classés, devront passer la ligne avant 16 heures samedi. En 2004, pour la première fois, une équipe non suisse avait remporté l'épreuve : deux Français, Stéphane Brosse et Patrick Blanc, accompagnés de l'Italien Guido Giacomelli. Ils repartent à l'assaut cette année. Tour d'horizon de la course avec l'entraîneur national du ski-montagne français, Patrick Rassat, et le coach de l'équipe, André Guerraz.
Biblique
Une épreuve d'une simplicité biblique. Patrick Rassat, l'entraîneur national du ski-montagne : «A la montée, on met des peaux de phoque sous les skis, et, arrivé au sommet, on redescend.» En moyenne, les compétitions s'organisent entre quatre et cinq montées pour avaler entre 1 800 et 2 200 mètres de dénivelé