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Libération

«Rester un an ou deux de plus en groupe B, ce n'est pas un mal»

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publié le 2 mai 2006 à 21h06

(à Amiens)

Dimanche, Stéphane Barin, défenseur de l'équipe de France âgé de 35 ans, a claqué pour la dernière fois la porte qui mène à la patinoire. Après dix-sept ans de carrière internationale et au lendemain de la création de la Fédération française de hockey sur glace. L'entraîneur-joueur de Villard-de-Lans, président du syndicat des joueurs, petit bonhomme à la crosse ferme, demeure optimiste pour la suite.

Des débuts à la retraite

«Le niveau de jeu s'est élevé. Plus de rapidité, moins de contact du fait de l'évolution des règles, les "accrocher-retenir" sont plus souvent sanctionnés. L'équipe était pour moitié franco-canadienne à mes débuts. Ils ne sont plus que deux. En groupe A, on était le Petit Poucet. Maintenant qu'on est en B, on doit faire le jeu, prendre nos responsabilités. Mais l'équipe prend confiance grâce à de bons patineurs, habiles, capables de passer, de dribbler à un contre un. Quand je suis arrivé, fin 1988, il fallait ranger le placard, aider l'intendant, faire le sac des aînés. Là, les jeunes sont dans un cocon. Ce n'est pas gênant, s'ils sont conscients d'être privilégiés. On ne les emmerde pas, mais ces rituels, c'était pas mal.

Le style français

«Si on ne prend pas de plaisir, on ne jouera pas. En France, on a besoin d'enthousiasme. Peut-être que c'est ça, l'identité française : jouer avec une petite banane accrochée aux lèvres.

Remonter en groupe A

«Pour vivre l'expérience, on a envie d'y retourner, mais il faut pérenniser la situation. Rester un an ou