Bertrand Carletti (24 ans) peut se réjouir. Pour sa première saison au Sisley Trévise, il aura tout connu ou peu s'en faut. Vainqueur de la Ligue des champions il y a deux mois à Rome, l'ex-passeur de Cannes sait depuis le week-end dernier qu'il jouera, à partir du 8 mai, la finale du championnat d'Italie.
Formé à Montpellier, passé par Cannes, Avignon et Sète, Bertrand Carletti a le sentiment de fouler depuis septembre le sol d'une autre planète. «La plupart des meilleurs joueurs du monde jouent en Italie. Ici, le niveau est incroyablement élevé. Tout est surdimensionné : les salaires, l'engouement du public, la médiatisation, la tradition...», explique-t-il d'emblée.
Noeud commercial et industriel du nord-est transalpin, la riche cité trévisane (90 000 âmes) bénéficie d'infrastructures sportives dignes d'une capitale. «La Ghirada, par exemple. Un centre sportif privé de 22 hectares avec salle de concert, fast-food, appartements et multiples terrains qui abritent les équipes de volley, basket et rugby.» Avec la montée l'été dernier des footballeurs du FBC 1993, quatre équipes de sports collectifs majeurs occupaient, cette saison, une place parmi l'élite du sport italien. Si le Benetton Rugby ne règne que sur son championnat domestique, le Sisley (1) Volley et le Benetton Basket, qui se partagent le Palaverde (5 000 places) jouent quant à eux les premiers rôles au niveau européen : «Quand on arrive au club, on sent le poids de la tradition et le professionnalisme à tous les ét