A Imola
Michelin quittera la Formule 1 à la fin de la saison 2006, à cause notamment de la volonté de la FIA d'imposer un fournisseur unique à l'horizon de 2008. Le manufacturier français de pneumatiques a donc pour objectif de partir en gardant les titres pilote et constructeur grâce à l'un de ses six partenaires (1). Nick Shorrock, directeur Formule 1 pour Michelin, fait le point sur le début de saison.
Le nouveau règlement, réintroduisant les changements de pneus en course, visait-il à réduire votre avance et ainsi avantager votre concurrent ?
Je peux simplement dire que nous n'avons pas été contents, et même déçus, d'apprendre le 24 octobre dernier qu'un vote venait d'autoriser de nouveau les changements de pneus.
Quelle influence le retour du changement de pneus en course a-t-il eue pour Michelin?
Nous nous attendions à ce que notre avance sur notre concurrent [le japonais Bridgestone, ndlr] change, mais restait à savoir dans quelle proportion. D'autant que les premiers essais effectués dans le nouveau cadre technique ont démontré que nos pneus de la fin de saison 2005 ne correspondaient plus du tout pour 2006. Et ce n'est qu'avant Noël que nous avons mieux compris l'impact de ce nouveau règlement pneus, mais aussi l'influence des nouveaux moteurs V8 sur leur comportement et leur utilisation.
Vu de l'extérieur, on se dit qu'il suffit de faire des pneus plus tendres, donc plus performants...
Ce n'est pas aussi simple. Au lieu d'avoir trois phases d'appui dans un virage, avec le