Londres envoyé spécial
C'est vraiment le meilleur de l'artisanat français maritime qui s'est déplacé en flotte et en équipage (six bateaux et six marins à bord) jusque dans le coeur de la finance mondiale, à l'occasion de la première course de trimarans de l'année, dont le départ sera donné cet après-midi dans la capitale britannique.
Mais pourquoi Londres - Alpes-Maritimes ? Dans l'esprit de Gilles Cambournac, depuis deux ans président de la classe des multicoques Orma (1), il s'agit d'affirmer que le multicoque est définitivement un sport sérieux et économique profitable et qu'il existe un fort intérêt stratégique pour les sponsors de ces bateaux qui ne sont pas enfermés dans un isolement hermétique dans les ports du Morbihan. Ou en quelque sorte comment assurer les Anglais que ces trimarans ne sont pas une marotte hexagonale : «Notre objectif est de séduire les grands noms de la voile anglo-saxonne pour nous rejoindre dès les années qui viennent.» Mais le veulent-ils vraiment ? «S'il s'agit de voile en équipage, les Anglais sont partants, mais la course en solitaire sur ces bateaux les refroidit. C'est pourquoi nous avons mis en place un circuit solide en équipage, hormis la Route du Rhum, qui, elle, reste une spécificité française», explique Gilles Cambournac.
«Manque de solidarité». Pascal Bidégorry, skipper de Banque populaire, vainqueur des deux grandes épreuves de haute mer de la saison 2005 (IB Challenge et Transat Jacques-Vabre), est, lui, plus dubitatif : «Il manque