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Libération

La Juventus de Turin accusée de coups pas très francs

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publié le 9 mai 2006 à 21h10

Rome de notre correspondant

En Italie, ils étaient pratiquement devenus aussi célèbres que Del Piero, Trezeguet et Nedved. Forts d'un palmarès de six titres de champion d'Italie et d'une Coupe de la Ligue des champions en douze ans. Le redouté trio des dirigeants de la Juventus ­ Antonio Giraudo (administrateur délégué), l'ancien joueur Roberto Bettega et Luciano Moggi (directeur général) ­ est aujourd'hui au bord du licenciement, emporté dans un nouvel épisode de l'interminable feuilleton des scandales du Calcio. Alors que les bianconeri ne sont plus qu'à un point du vingt-neuvième scudetto de leur histoire, John Elkann, l'héritier désigné de la famille Agnelli, est venu dimanche au stade des Alpes, entouré de plusieurs membres du clan turinois «pour témoigner de [sa] proximité avec l'équipe et l'entraîneur Fabio Capello» et pour souligner que «toute cette affaire ne [les] a pas laissés indifférents». En clair, le propriétaire de la plus prestigieuse équipe de la péninsule a pris acte de la publication par la presse d'écoutes téléphoniques compromettantes entre le très influent Luciano Moggi et des responsables du corps arbitral de la fédération italienne.

«Pinochet». Alors que les tifosi adverses sont depuis toujours convaincus que la Juventus bénéficie d'un traitement de faveur de la part des arbitres, les conversations enregistrées sur ordre de la magistrature de Turin confirment que le directeur général avait pour le moins une certaine familiarité avec les responsables de