Chaude ambiance d'avant-match, lundi soir, à la mairie de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). La ville du Stade de France, qui accueille ce soir la finale de la Ligue des champions, a été l'objet d'un braquage inhabituel dans les locaux de la mairie. Vers 21 h 55, treize personnes, élus et militants socialistes, se sont retrouvées menacées par deux hommes «d'environ 25 ans», encagoulés et armés de pistolets, qui cherchaient à obtenir des places pour la rencontre Arsenal-FC Barcelone. La mairie de Saint-Denis dispose de 150 invitations gratuites, qui doivent être distribuées «aux bénévoles, aux militants associatifs, aux clubs sportifs locaux, aux personnes handicapées», rappelait hier le maire Didier Paillard (communiste) dans une déclaration officielle. Au marché noir, les billets se négocient entre 1000 et 3000 euros. Cette manne présumée a attiré les braqueurs, qui ont échoué dans leur tentative et sont partis, au bout de cinq à six minutes, sans faire aucun blessé. Hier matin, plusieurs élus épaulés dans la nuit par une cellule psychologique faisaient part de leur émotion. «La presse n'est pas pour rien dans toute cette folie», lâchait un responsable municipal, en référence aux dizaines de petites annonces du type «Champion's League, achète billets pour la finale, prix fort», publiées depuis quelques jours dans plusieurs journaux, dont Libération. Ces messages témoignent de l'énorme attente que suscite la finale de C1. Pour Gilles Smadja, directeur de cabinet du maire, «les
A Saint-Denis, des billets ou la vie
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par Gilles WALLON
publié le 17 mai 2006 à 21h15
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