Finale de la Ligue des champions
Barcelone bat Arsenal 2-1
Buts pour Barcelone : Eto'o (76e), Belletti (81e)
But pour Arsenal : Campbell (37e)
Ça nous a pris en approchant du Stade de France, parce que quelques dizaines de Catalans sont passés sous un pont en se disant : «Si on chante, ça va résonner du tonnerre de Dieu.» Ils s'y sont mis. Ça fichait le frisson. La finale de la Ligue des champions, qui opposait hier à Saint-Denis le FC Barcelone cornaqué d'une main de fée «Ronaldinho fait ce qu'il veut, je n'ai rien à lui apprendre sur le football» par Frank Rijkaard à l'Arsenal d'Arsène Wenger, ne mettait pas aux prises n'importe quels clubs.
Elle ne réunissait pas non plus deux formations qui ramassent une Ligue des champions tous les trois ou quatre ans, type Milan AC ou Real Madrid : deux victoires pour les Catalans en un demi-siècle depuis hier soir, aucune pour les Gunners. C'est un peu le second rang. Sauf hier.
Cette finale aura donc, salutairement, replacé tout le monde au centre de la carte. Le jeu s'y est retrouvé. Il n'a pas fallu un quart d'heure pour qu'on se dise : ça, c'est du foot. Vu depuis le premier étage du Stade de France, le FC Barcelone, qui a épuisé hier une équipe d'Arsenal qui a fait comme elle a pu, a renvoyé l'observateur à ses songes et au Milan AC d'Arrigo Sacchi (1989-1992), où évoluait d'ailleurs Rijkaard. Il faisait quoi, le Rijkaard joueur ? Il faisait Obélix. Il distribuait des gifles. Avec ses deux mains, il saisissait la tête de deux adver