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Libération

La Coupe de l'America vogue sur une mer d'incompréhension

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publié le 19 mai 2006 à 21h16

Valence (Espagne) envoyé spécial

«Quel bordel !» Le mot a été lâché mardi sur les pontons à la suite des régates de l'Acte X de la Coupe Louis-Vuitton, disputées à Valence. Il a fallu en effet plus de vingt minutes aux organisateurs pour savoir si BMW Oracle Racing, l'équipe américaine, qui avait remporté cette épreuve préliminaire, devait encore courir une ultime course le lendemain contre les Italiens de +39. Alors même que les équipiers avaient bu le champagne en vainqueurs, ils devaient au final se préparer pour une manche dont le résultat revêtait une vraie importance pour la sélection de challengers. «Bizarre», concédait Peter Isler, le navigateur américain.

Lyrisme. Le format général de la 32e Coupe de l'America, avec une série de prérégates, a fait preuve dans son déroulement de sa complexité et de son incapacité à être comprise par le grand public. Alambiquées à souhait avec des égalités départagées ou non suivant les cas, des coefficients appliqués aux courses, des classements différenciés et un système de bonus, les règles de l'épreuve ont de quoi rendre chèvre.

En mars 2004 à l'annonce de ce format de course, Michel Bonnefous, le patron de l'organisation suisse de la Coupe de l'America, donnait une vision très lyrique des choses. «Nous voyons la Coupe de l'America comme une véritable pièce, dont le théâtre serait en Europe, la scène à Valence, et dont le récit se jouerait en plusieurs actes.» Le problème, c'est que personne n'arrive à déchiffrer le manuscrit. Lors d