Saint-Nazaire envoyé spécial
Le coup de chien qui balaye depuis soixante-douze heures l'Atlantique et qui met en grande difficulté les voiliers du Volvo Ocean Race en approche de Portsmouth, a naturellement contraint les organisateurs de la 17e édition de La Barquera, course-croisière qui devait rallier Saint-Nazaire à Gijón et retour, à modifier le parcours. Comme il n'était pas «question d'annuler l'édition 2006», comme le précise Loïck Bauduin, directeur de l'organisation, les 34 bateaux vont rejoindre aujourd'hui l'île de Groix, «faire la fête pendant deux jours», puis rallier Pornichet pour le banquet de clôture avec discours et nappe à carreaux. Cette épreuve fort sympathique, et qui se déroule pendant le pont de l'Ascension, voit sa réputation grandir chaque année. Malgré cette sage décision d'annuler le parcours hauturier pour une régate côtière, La Barquera demeure un rendez-vous maritime insolite et chaleureux. Bah ! Même si les équipages ne traversent pas le golfe de Gascogne, ils participeront à une épreuve planétaire, mais à échelle réduite : «Le golfe pour nous, c'est le cap Horn du pauvre», comme le dit joliment Guy Sallenave, skipper de Ster Wen 5, vainqueur de 10 éditions sur les 11 qu'il a disputées. Guy Sallenave, 70 ans, est l'ancien directeur des Chantiers de l'Atlantique. Monsieur Sallenave est un amateur éclairé. Gijón ou Groix, ils seront de toute manière neuf marins à bord de Ster Wen 5 (13,40 m) : «Au fil des ans, les équipiers deviennent des amis, e