De prime abord, cela ressemblait aux joutes habituelles. Bourges-Valenciennes. Avec avantage aux dernières nommées depuis qu'on a basculé dans le troisième millénaire. Auparavant, les Berruyères avaient aligné six titres de championne de France, à partir de 1995. Depuis 2001, les Nordistes avaient repris la main alignant également cinq sacres nationaux. Le triple affrontement de cette semaine, conclu dimanche par une ultime victoire de Bourges, a infléchi une fois encore la tendance.
Mastodontes. Dans un championnat beaucoup plus dense, les deux mastodontes s'illustrent toujours mais l'écart s'est réduit. En pleine reconstruction, Valenciennes, même si elle a terminé première de la saison régulière, ne domine plus comme auparavant. La preuve ? L'équipe de la jeune révélation de l'année, Sandrine Gruda (18 ans, intérieure) vient de chuter trois fois contre les rivales ancestrales. En finale de la Coupe de France, au tournoi de la fédération, en finale de la Ligue féminine. «L'écart diminue et Bourges, cette année, constitue un bon mélange entre l'expérience des anciennes et la fougue des nouvelles, dit Sandrine Gruda, en outre, leur jeu est complet : elles peuvent nous punir à trois points comme s'imposer à l'intérieur avec N'Goyisa, leur pivot.»
Soucieuses d'égaler la demi-douzaine de sacres consécutifs des Tangos, les Nordistes ont commencé par réagir dans leur antre du Hainaut après leur défaite à Bourges mardi soir (56-68) lors de la première manche de la finale. Sur vingt