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Libération

Des hauts et des Basques

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publié le 22 mai 2006 à 21h18

Finale de la Coupe d'Europe

Munster bat Biarritz 23-19 (17-10)

Biarritz : 1 E. (Bobo, 3e) ; 4 B. (Yachvili, 23e, 49e, 51e, 71e) ; 1 T. (Yachvili).

Munster : 2 E. (Halstead, 17e, et Stringer, 32e) ; 3 B. O'Gara (7e, 43e, 74e), 2 T. (O'Gara).

Globalement cette superbe onzième finale de la Coupe d'Europe de rugby nous aura fait penser à l'un de ces films d'aventures en noir et blanc chers aux adolescents des générations pré-PlayStation. Tous les ingrédients du genre étaient en effet rassemblés : émotion, action, cascades, bagarre (en rugby on dit plutôt «combat»), injustice (l'essai beau de Bobo qui n'aurait pas dû être accordé), suspense (les dernières minutes asphyxiantes) et soulagement au dénouement. Car la morale elle-même sera sauve, avec cette victoire des bons (en rugby il n'y a jamais de «gentils») à la fin. Sauf que cette fois il n'y avait pas non plus de «méchants» ni de «mauvais». Seulement des «un peu moins bons» peut-être. Y compris dans le domaine extrasportif. L'Aupa BO ! de transition vociféré par l'Assurancetourix basque Michel Etcheverry ne faisant ainsi guère le poids face aux mélodies folk, pourtant intimistes, du barde irlandais Paddy Casey.

Ovation monumentale. Dès la fin de l'échauffement, en fait, on a compris que, pour le Biarritz olympique, l'affaire allait être compliquée. La monumentale ovation offerte par les 60 000 supporteurs du Munster à leur équipe a de toute évidence saisi les joueurs biarrots qui, l'espace de quelques secondes, sont tous restés fi